Au delà de toutes frontières (Version Longue)

Nous sommes au 21e siècle, où beaucoup de crises se manifestent, où des mœurs sont acceptées, où les choses ont beaucoup changé, où le développement est au premier plan. Mais, malheureusement, certains propos restent tabous, surtout pour des personnes ayant traversé d'un siècle à un autre. Je veux parler de certains aïeux ou des personnes plus jeunes mêmes, qui ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez. Je n’ai pas à les juger, loin de là mon idée. Je manifeste juste d'une déception, une tristesse, une incompréhension. Comment ne pouvons-nous pas accepter un couple mixte, ce que l'on appelle : le métissage ? Le mélange de cultures n'est-il pas si beau ? Mais cela reste mon avis. Je m'appelle Elly, je suis une étudiante et j'ai perdu mes parents lors d'un incendie d'un lieu public. Voilà mon histoire (…)

 

1.

L’été était là, bien présent, et je devais me trouver un boulot. Il faisait trente degrés Celsius dans Paris. Il était exactement dix heures du matin, je marchais dans ces rues bombardées de touristes. Je sentais l'odeur des pots d'échappement, des barbes à papa ou des crêpes qui me montaient au nez. Les gens étaient habillés très légèrement, tellement la chaleur était étouffante. Les voitures klaxonnaient pour un rien. Les gens marchaient tellement vite que l'on avait l'impression qu'ils couraient. Ils se bousculaient même sans se dire pardon. C'est en général le problème des grandes villes. Je devais me trouver un travail dans la restauration en tant que serveuse : trop dur avec cette chaleur ! Dans une banque ou une société quelconque comme hôtesse d’accueil : je ne profiterais pas du soleil. Alors, je me dirigeais vers un bar que je côtoyais à mon habitude. Il était de style rustique et chaleureux en pin massif teinté en chêne doré ciré à la main. Il y avait une dizaine de distributeurs d'alcool suspendus. De chaque côté du bar, il y avait un porte-bouteilles mural en fer. Ceux-là étaient plus en décoration. À cette heure de la journée, il s'y trouvait peu de gens. Je m'assois afin de boire un café en terrasse. Je préférais regarder les gens passer. Respirer l'air de la ville. Entendre les passants se parler ou se disputer. Voire quelquefois, des gens qui lisent leurs journaux et finissent par trébucher sur une marche, car il ne regardait pas devant eux. C'était un bon divertissement ! Mais bon, revenons aux choses plus sérieuses ! Il fallait que je me mette à lire les annonces d’embauches. Il y en avait une qui attira plus particulièrement mon attention :

« Domaine proche de la plage, cherche femme de ménage pour le mois de juin/juillet/aout. Pouvant profiter de loisirs à proximité pendant les heures non travaillées. »

Je fus tout de suite enthousiaste par rapport à cette annonce. Pourquoi pas ? En espérant qu’ils souhaitent bien embaucher une jeune fille venant de Paris. Je me hâtais d’appeler le numéro indiqué. Je tombais sur une femme qui se présenta comme Madame DelaFouche. Elle était la propriétaire du domaine. Elle paraissait très sympathique. Elle me proposa même de me payer le trajet en train ! Je ne voulais pas. Mais elle insistait tellement, que je ne pus refuser. (..)

Je marchais vers le bar-tabac du bourg, et demanda le chemin pour me rendre au domaine de Madame DelaFouche. Ils paraissaient bien connaître cet endroit, et cette famille. Ils avaient toutes les richesses de la ville.

Un jeune homme fort séduisant m’accosta, et me proposa de m’y déposer en scooter. Pourquoi pas ! Les vacances commençaient bien ! Il s'appelait Brice, au physique qui ne me laissa point indifférente, et au regard envoûtant. Je m’assis derrière lui, et le serra aussi fort que je le pus.


(...)

Je sonnais à la porte d’entrée. C’était un homme habillé d’un tailleur sur mesure avec un nœud papillon qui m’ouvrit. Il devait avoir une cinquantaine d’années. Je lui fis savoir que Madame DelaFouche m’attendait. Il me fut entré, et j’attendis dans un somptueux salon décoré style année 1800. Des portraits de personnes accrochés sur les murs, dont un qui me rappelait Brice. D'ailleurs, cela me troublait... Enfin... Au bout d’une dizaine de minutes, Madame DelaFouche se présenta à moi. Elle était belle, extrêmement élégante avec une longue chevelure grisonnante, et les traits du visage serrés. Par contre, elle paraissait beaucoup moins heureuse de me voir. Elle était devenue beaucoup plus froide qu’au téléphone. Mais bon, cela n’était pas grave. L’important était que j’ai ce travail, et que je ne déçoive pas mon employeur. Je l'ai senti bien gêné de me serrer la main, voire hypocrite.

Elle m’expliqua le fonctionnement du domaine. Je devais tout simplement : nettoyer sa chambre, celle de son fils, et servir le petit déjeuner, ainsi que le dîner. (...)

 

Elle me présenta les deux chambres à nettoyer qui faisait un étage chacun ! Il y avait tout : toilettes, salle de bain, lit, cuisine, salon ! Que du travail… Et c’est là que je fus bien surprise. Son fils était Brice. Il était dans sa chambre. Je ne pus m’empêcher de sourire, lui aussi, et sa mère n’apprécia point. Elle referma aussitôt la chambre de celui-ci après les présentations. (...)

 

Je me sentais en vacances alors que je travaillais. J'installais ma serviette et mon sac à dos sur le sable sous l'un de ces cocotiers. Je ne me fis pas prier pour courir dans la mer. Il y avait beaucoup de monde. C'était très plaisant de pouvoir enfoncer ses orteils dans le sable, de sentir de minuscules vagues se frotter sur mon ventre. C'était comme un massage naturel ! Je me relaxais, quand soudain, je sentis une main me frôler le dos. C’était Brice ! Il était heureux de me voir. On se parla dans l’eau de tout et de rien. J'observais ce magnifique corps baigné par le soleil. Il était vraiment bronzé ! Il me fixa avec un regard aguicheur, qu’à un moment, je lui demandais même s’il me tentait de me séduire. Il me répondit avec ce sourire qui me fit fondre.. (...)

 

 

 

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